Si on était dans un scénario Hollywoodien, on aurait pu titrer son nouveau film :
« Les desperate tactics d’Assalé Tiémoko »
À l’approche des élections municipales prévues pour le 2 septembre 2023, le député-maire sortant de la commune de Tiassalé, Assalé Tiémoko, semble recourir à des tactiques désespérées pour tenter de maintenir sa position au pouvoir. En proie à la peur du renouvellement des conseillers municipaux, il multiplie les manœuvres de diversion et les attaques diffamatoires contre ses adversaires.
Éprouvant d’énormes difficultés à défendre son bilan lamentable à la tête de la mairie de Tiassalé, Assalé Tiémoko se raccroche à tout ce qui peut le sauver de l’imminente noyade électorale. Accusant son adversaire, Sanogo Dramane Alpha, candidat du RHDP, de tous les maux imaginables, le député-maire sortant a néanmoins échoué à briser la dynamique populaire en faveur de son challenger.
Face à l’échec de ses attaques contre son adversaire politique, Assalé Tiémoko a décidé de s’en prendre au préfet de département, Vakaba Koné. Dans une tentative désespérée de créer une diversion, il a répandu une rumeur infondée sur le renvoi du préfet, une tactique qui n’a fait que démontrer sa mauvaise foi et son manque de crédibilité.
Lorsqu’interrogé sur les accusations du maire sortant, le préfet Vakaba Koné a exprimé son étonnement face à cette « nervosité » inexpliquée et a confirmé l’existence de courriers adressés contre lui. Les tentatives d’Assalé Tiémoko visant à discréditer l’autorité administrative ont été suivies d’une campagne de dénigrement orchestrée par ses partisans, ce qui soulève des questions quant à la véritable intention derrière ces actions.
Pourtant, derrière cette façade de dénigrement se cache une réalité beaucoup moins reluisante. Les tentatives d’Assalé Tiémoko pour éviter le débat sur son propre bilan font ressortir un manque de réalisation notable pendant son quinquennat. Au lieu de se concentrer sur le bien-être de la population, il a préféré se mettre en avant sur les plateaux de télévision, laissant sa commune sans réelle direction et sans les améliorations nécessaires.
De plus, la véritable raison de sa nervosité est dû à d’importantes dettes accumulées. En effet, Assalé Tiémoko à contracté près d’une centaine de millions de FCFA en nature et en matériel pour financer sa campagne électorale en 2018. Incapable de rembourser ses créanciers, il se trouve aujourd’hui menacé de poursuites judiciaires.
L’un des créanciers à qui il doit la somme de 60 millions de Fcfa envisage de le traduire devant les juridictions compétentes très bientôt. Une situation qui explique en grande partie ses actions désespérées et la campagne infructueuse de collecte de fonds pour sa campagne.
Dans cette course électorale, il est désormais évident que Maire Assalé Tiémoko tente de masquer ses échecs en créant des distractions et en attaquant ses adversaires. Il a fait de la question de sa réélection, une affaire de dignité. Perdre pour lui, c’est quasiment tout perdre et risquer d’aller en prison pour ses dettes. Cependant, la population semble de plus en plus consciente de ces tactiques de mauvaise foi, et il semble improbable que de telles manœuvres puissent inverser le cours d’une élection où les électeurs recherchent avant tout la transparence, la crédibilité et la responsabilité.
Pierre Meledje